dimanche 7 décembre 2014

Star Wars, Retour sur une hexalogie. 1er Partie, Les épisodes IV, V et VI.

Alors que le premier (très court) trailer de l'épisode VII est sortis depuis quelques jours, et fait déjà beaucoup de commentaires, et de parodies; retour sur les origines de la saga, les six premiers épisodes de Star Wars.




Je me suis demandé comment j'allais aborder cela, historiquement (les épisodes IV, V et VI) ou chronologiquement (les épisodes I, II et III) ?

J'ai choisi l'angle historique. Il est plus aisé de comparer les épisodes IV, V et VI aux épisodes I, II et III, tant ils leurs sont supérieurs. Et les épisodes IV à VI ayant été tourné en premier, cela permet de revenir sur les origines de cette saga.




La première trilogie historique, épisode IV, V et VI.

George Lucas après avoir obtenu son diplôme cinéma de l'université de Californie du sud, fonde la société American Zoetrope en 1969, pour être plus indépendant des studios hollywoodien.
Il signe un partenariat avec la Warner Bros et réalise son premier film THX 1138, un film d'anticipation assez sombre. La Warner juge le film insortable en l'état et refait complètement le montage, ce qui n'empêchera pas l'échec commercial du film.

Suite à cette expérience il créé la société Lucas Film et réalise son second film, American Graffiti.
 Largement autobiographique, le film dépeint la jeunesse américaine du début des années soixante.
On y aperçoit Harrison Ford.
Le film obtiendra un grand succès, et obtiendra plusieurs récompenses.

George Lucas planche donc sur une saga de science fiction, Star Wars.
Dès le début il prévoit qu'elle sera en 9 volets, architecturée autour de la trilogie Luke Skywalker, les épisodes IV, V et VI, l'avant avec les épisodes I, II et III, et l'après avec les épisodes VII, VIII et IX.
Présenté à plusieurs studios, c'est la 20th Century Fox qui prêtera 20 millions de dollars à Lucas pour son projet.

Lucas fonde la société Lucas Game et Lucas Art, ainsi que Industrial Light & Magic qui sera sa division effets spéciaux.

La Fox ne crois pas au potentiel d'une saga de science fiction, orientée jeunesse. Pour les convaincre, Lucas va avoir son coup de génie, il abandonne les bénéfices des recettes et se garde les droits des suites, et surtout des produits dérivés.

Star Wars épisode IV, un nouvel espoir.




Le film sort en 1977 et est tout de suite un immense succès.

Réunissant des millions de fans frustré de ne pas avoir un univers de sf ou se retrouver il va tout de suite trouver son public, qu'il fidélisera par la suite, formant une communauté.

Dès le début on retrouve ce qui fera la marque de fabrique de Star Wars, une ouverture dans l'espace, un langage très classique, voir Sheakspirien, des transition sans fondu, horizontale, verticale, en rideaux, en rond, en volet, en fenêtre, etc...
Un design de vaisseaux spaciaux très particulier, blanc, comme l'armure des soldats de l'empire, très géométriques aussi.
Les maquettistes qui ont tout fait, ont pris des pièces dans des boites de maquettes de destroyers de la seconde guerre mondiale.

Lucas n'a pas caché que le tournage fut très difficile, la partie Tatouine tournée à Foum Tataouine sous une chaleur excessive s'est révélée cauchemardesque, rien n'allait comme il fallait, R2D2 bute sur chaque caillou, et il faut répéter les scènes plusieurs fois.
Quand il revient dans le ranch de Light & Magic, il s'aperçoit que aucun des effets spéciaux tourné ne sont exploitables, et qu'il faut tout recommencer.
C'est là que naitra la technique du fond vert, qui permet de filmer des objets, et des personnes, pour ensuite les coller sur un décor filmé séparément.

Sur le fond, on a une galerie de personnage qui vont former  l'ossature de la trilogie, Luke skywalker  (Mark Hamill) un orphelin remuant élevé par son oncle, un fermier rustre; Han Solo (Harrison Ford) un aventurier un poil cynique sur les bords qui ne croit qu'en l'argent (faut dire que poursuivi par Jaba the Hutt, ça aide pas), accompagné de Chewbacca une sorte de yéti sympa, mais qu'il faut pas trop emmerder quand même et qui déteste perdre aux échecs; la princesse Leïa (Carrie Fisher), rebelle à l'empire avec un bon sens de la répartie et Dark Vador (David Prowse), un seigneur sith brutal et "presque" sans humanité, au service de l'empire, pour détruire la rébellion, il ya aussi deux robots, C-3PO (Antony Daniels) et R2D2 (Kenny Baker), qui sont les éléments plus comique, léger.
Il faut ajouter Obiwan Kenobi joué par sir Alec Guniness, et le commandeur Tarkin joué par l'excellent Peter Cushing.

On peut noter quelques incohérences dans ce film, d'abord R2D2 qui devient la propriété d'Obiwan et ne manifeste pas de le connaitre quand il le voit alors qu'il a passé les épisodes I, II et III a ses cotés. Toujours à propos d'Obiwan qui déclare avoir pris sur lui d'enseigner la force à Anhakin, et donc on imagine, en secret. Or on verra dans l'épisode I, notamment, que l'apprentissage en question est tout à fait officiel au sein des jedis.

Le monde de Star Wars est architecturé autour du concept de "force". Une force mystique qui donne son équilibre à l'univers et a deux côté, un lumineux et utilisé par les jedis, des chevaliers  garant d'un ordre moral, et l'autre, obscur, utilisé par les seigneurs sith pour anéantir tout ce qui se met en travers de leur chemin pour accéder à la puissance et au pouvoir. Les jedis, comme les siths, manient le sabre laser, calqué sur le shinai du kendo japonais.
La force n'est pas si présente que ça dans ces épisodes, normal seul quelques personnages, pas toujours présent à l'écran la manie, elle est donc plus en filigrane que partie prenante de l'histoire.
Jusqu'au dénouement final ou elle à Luke pour placer un coup au but dans l'étoile noire.

On a souvent critiqué Star Wars pour son manque de profondeur et son côté superficiel. Certes l'épisode IV sert surtout à planter le décor, les personnage et lancer l'histoire.
Mais le concept de la force est largement calqué sur le bushido, le code d'honneur des samurais. Ça se voit dans la philosophie des jedis, et l'enseignement de la force fait à Luke.
Les personnages ne sont pas si manichéens que ça.
Solo sous son coté désintéressé  et cynique est en fait assez romantique, Leïa est plus masculine que féminine, et Skywalker est obtu, colérique et, dans l'ensemble, assez immature.
Ce qui est normal dans un premier film.
L'évolution du personnage de Luke viendra avec le second volet, l'épisode V.

Petite anecdote, lors de la sortie du terme "star wars" par le gouvernement Reagan (une grosse intox pour couler les soviétiques en les obligeant à faire des recherches couteuses), Lucas a porté plainte contre l'administration Reagan, et a gagné son procès.





Star Wars épisode V, l'empire contre attaque.


Le film sort en 1980, réalisé par Irvin Kershner.

De loin mon préféré. Pas de déchets, de scènes inutiles. Une histoire qui prend son envol, et des personnages qui s'affinent.
Cerise sur le gâteau, des dialogues savoureux. L'échange entre Leïa de l'intérieur de la base sur Hoth jusqu'à la fin de la poursuite est juste magnifique.
Skywalker en kaki, va nous démontrer que, oui il peut être une tête à claque, et est loin d'être un jedi.
Solo va laisser tomber son armure pour avouer ses sentiments à Leïa, et Calrissian, montrera son ambiguïté.
Quand à Vador, il punit de mort dès le début toutes incompétences (vous avez dit management par la terreur ?), mais se relâche à la fin, démontrant, que non, toute humanité ne l'a pas quitté.
Le mystérieux chasseur de primes Bobba Fett fait son apparition (sauf pour les possesseurs du coffret collector dvd, ou il apparait dans la scène rajouté sur Tatouine, aux côtés de Jabba).
A l'époque de la sortie du film, il a été question que Bobba Fett, soit en fait une ex de Solo qui voulait se venger de lui. L'idée était séduisante, mais n'a pas été retenue, si elle a était formulée un jour.
Yoda montre que ses vingts d'exil ont laissé des traces, et qu'il est trèèèèèèèèès très loin du Yoda des épisodes I, II et III. Mais c'est cohérent avec sa longue période d'exil.
De plus, la sagesse revient vite quand il prend en main l'apprentissage de Luke.
La relation entre Solo et Leïa, traitée en mode "je t'aime moi non plus" donne une tonalité plus mature et adulte au film, c'est autre chose que s'ils s'étaient roulé dans l'herbe sur Naboo par exemple ^^. Enfin moi je dis ça, je dis rien...

Même réalisé bien avant la menace Fantôme, le film techniquement se tient bien et n'a pas pris une ride. L'animation des quadripodes impériaux est juste magnifique, et Yoda passe bien, même si le côté marionnette se voit.

seul petit bémol, la cape de Lando Calrissian, très marqué années 80 et en fait un personnage funky échappé d'un film soul, ou funk, de la black exploitation.

Pour LA dramatisation finale, le fameux "Je suis ton père", l'acteur Mark Hamill n'a pas été mis au courant de la fameuse réplique, ce qui prouve qu'il est bon acteur, parce que franchement il l'a joue super bien.





Star Wars épisode VI, Le retour du Jedi.


Réalisé par Richar Marquant, le film sort en 1983 et est le dernier volet de cette trilogie.
On y retrouve tout les personnages, éparpillé entre l'espace et Tatouine.
Les scènes du palais de Jabba auront d'ailleurs pour but de rassembler les personnages.
dommage qu'il y ai un peu de déchets, comme la scène avec le rancor. Filmée en partie devant un écran pour les plans de Luke devant le rancor, elle a mal vieillie et donne un coup de vieux involontaire au film.

On sait qu'au départ la scène de fin devait se passer sur Kashyyyk, la planète des wookies (Chewbacca).
Mais finalement Lucas préférera les ewoks,  plus rassembleur, et surtout plus générateurs de revenus en terme de marchandising.
Quel dommage, malgrés des scènes impressionnantes  dans la fôret d'Endor, les ewoks font trop "mignons" pour être pris au sérieux.
Les scènes avec les ewoks frôlent  le ridicule, et parfois même le franchisse. En plus on voit que ce sont des costumes en fausse fourrure sur des enfants.
Certes le film est spectaculaire, et on sens une maitrise technique des effets spéciaux. La scène de poursuite en moto jet dans la foret d'Endor est juste époustouflante. Petit détail amusant, il y a une basket dans le groupe de croiseur interstellaire chargés de bloquer la flotte rebelle.
Le combat final entre Luke et Dark Vador est de toute beauté, et a une vraie intensité dramatique qui sied à merveille à cet épisode (provisoirement) final.
Mais ce film ne peut m'empêcher de me laisser un goût d'inachevé, et de gâchis.

Une anecdote amusante est raconté par Lucas dans le dvd de bonus du coffret collector. Partis faire des repérages à Foum Tataouine, il s'est aperçu que le succès avait son mauvais côté, et que les prix avaient été multiplié par 10.
Pour contourner le problème, il a donc inventer de toute pièce une fausse production pour un film appelé "L'horreur bleue des profondeurs".
Siège de réalisateur, t-shirt, sweat, ont été fabriqué pour cette fausse production.
Inconnue, les prix ont chuté, et Lucas a pu produire à moindre frais.

A la fin on voit le spectre de Anhakin  Skywalker apparaitre aux côtés de Yoda et Obiwan Kenobi (Dans la dernière version du film sortie en dvd, c'est Hayden Christensen (Anhakin dans les épisodes II et III) qui apparait en lieu et place de David Prowse).








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