Partie Deux, Kyoto,
Quand je pars au Japon, je repasse toujours par Kyoto.
Cette ville m'attire, ces ruelles étroites, ces femmes, et hommes, en kimono traditionnel, sorte de cosplay local, lui donne un charme suranné, mais une forte valeur traditionnelle et historique.
J'ai refait des parcours, et revisité des endroit dont je parle dans les articles consacré à mon premier voyage au Japon. J'invite ceux qui voudrait découvrir Kyoto, à relire ces précédents articles.
Mais là je vais parler du Koke Dera.
Kesako ?
Le Koke Dera est le temple des mousses. Situé un peu à l'écart du centre de Kyoto, il faut prendre un bus pendant environ 45 minutes pour y arriver.
Et ce n'est pas tout, il se mérite ce temple.
Temple Shintoiste, il est consacré a toutes sortes de mousses.
Pour y accéder, il faut, écrire une lettre au temple, l'anglais est accepté, et joindre une enveloppe à vos noms et adresses pré timbrée dans un délai de deux à trois semaines avant la visite.
Vous recevrez alors une invitation signée à présenter sur place.
Une fois sur place, vous aurez droit à une cérémonie sur les préceptes qui doivent guider une bonne vie en harmonie avec la nature, puis écrire un petit texte de "volontés" qui ressemble à nos résolutions de début d'année civile.
Vous aurez enfin le droit de parcourir ce précieux jardin.
Mais attention, le parcours est en fait un tracé sinueux délimité, il ne faut pas abimer les précieuses mousses, et il est interdit d'en sortir.
Le problème est que, même avec un nombre de visiteurs limité, il y a quand même beaucoup de monde.
Le truc est donc, de laisser les premiers partir, de trainer, d'attendre, et vous aurez enfin le jardin pour vous tout seul, ou presque...
La visite est assez rapide, donc prenez votre temps, le personnel du jardin ne vous pressera pas pour fermer, nous ne sommes pas en France ^^.
Est ce que ça vaut le coup ?
Franchement c'est à faire au moins une fois. l'ambiance est particulière par le coté nature abondante, et pour le coup, pas trop maitrisée, comme aiment à le faire les Japonais ordinairement.
Il y a même un petit côté princesse Mononoké dans ce jardin qui n'est pas déplaisant.
Et puis avec les 38° qu'il faisait à Kyoto en aout 2013, l'ombre et la fraicheur, étaient très agréable.
Partie trois, Hokkaido,
Après Kyoto, je me suis rendu en Hokkaido.
Le voyage fut assez long, environ 13 heures de train.
Un train de Kyoto à Shin Aomori, et comme je n'avais pas fait attention à la "golden week", semaine de vacances annuelle des Japonais pour retrouver leur familles à l'occasion de la fête d'Obon, la fête des morts, et donc des ancêtres; j'ai fais une bonne partie du voyage debout.
Tant pis pour moi, ça m'apprendra.
Ensuite un train spécial qui passe dans le tunnel sous la mer pour rejoindre l'île d'Hokkaido, et qui file vers, soit Hakodate, soit Sapporo.
Sapporo n'a rien de particulier. Grande ville moderne de bâtiments en béton, elle est située au coeur de l'île, et est une bonne base de départ pour en explorer les environs.
Si vous voulez faire les parcs naturels au nord de l'île, il vous faudra impérativement une voiture (conduite à gauche !), tellement les distances sont énormes à cause de la géographie des lieux.
Par exemple, pour aller dans la partie ouest il faut environ plus de cinq heures de train, parceque Sapporo étant encerclé de montagnes, le train fait le tour par l'est, en passant par la baie de Uchuria.
J'ai donc été à Toya, plus accessible.
Toya est une petite station balnéaire, avec quelques Onsens, des sources d'eau chaude qui alimentent des bains thermaux.
Il y a également un lac assez grand, ainsi qu'une petite île au milieu, cette particularité attire beaucoup les touristes.
Malheureusement, le jour ou j'y suis allé, mauvais temps et brouillard, m'ont empêché de profiter de cette vue, qui par temps dégagé, doit être superbe.
J'ai néanmoins fait le tour d'une partie du lac, celui étant assez grand.
On peut y voir pas mal de statues, mais le temps s'étant mis à la pluie, je ne me suis pas attardé.
Après Toya, j'ai été à Noboribetsu, appelée la ville du démon à cause de ses émanations de souffres qui forment des fumées et cause une odeur d'oeufs pourris.
Il y a dans les hauteurs de Noboribetsu une ville thermale qui profite des nombreuses sources d'eaux chaude, dû à la grande quantité de souffres contenue dans le sous sol.
Un bus y va depuis la gare, mais j'ai préféré prendre les chemins de traverse et monter à pied.
Et puis on peut tomber sur des paysages sympa.
Il y a, à la station thermale, un parcours qui permet de faire le tour des bassins laissé par l'exploitation des mines de souffre.
On y passe de paysages lunaires à des paysages de végétations mêlée aux souffre apparent, et l'ensemble a un résultat assez spectaculaire.
L'ensemble station thermale, ballade au milieu des carrières est assez sympa, et vaut le détour.
Pour finir j'ai passé 3 jours sur Hakodate, j'aurais du y passer cinq jours, mais un orage durant la nuit précédant mon départ de Sapporo a coupé la ligne de chemin de fer, occasionnant une annulation du trafic, et donc un report
du départ.
Hakodate est une petite ville portuaire qui a des influences diverses.
Après avoir forcé le blocus du port de Edo, qui deviendra Tokyo, il est remonté vers le nord et s'est arrêté à Hakodate.
Là il a aider à développer le commerce, et en récompense, à reçu le droit de s'établir sur place.
On peut donc voir dans Hakodate des maisons de style colonial du sud des USA.
Ci-dessous celle de l'amiral Perry.
Comme les îles du nord du Japon, et Hokkaido, ont été, un temps, occupée par les russes, on y voit aussi beaucoup d'églises orthodoxes russe.
une des spécialités culinaire d'Hakodate est le "snaffle", un petit gâteau moelleux qui existe en plusieurs parfums.
Mais on y croise aussi des produits plus...
... exotique, du moins pour le Japon, comme ce fromage estampillé trappiste.
L'autre spécialité de Hakodate sont ces docks, rouge, qui datent de cette époque de réveil grâce à l'amiral Perry.
Ici la cloche des docks.
Depuis l'amiral Perry, la ville s'est rendormie, comme si elles raté son réveil économique.
Il ne subsiste de cette "gloire" passée que ces docks, qui aujourd'hui sont là pour faire joli, et contenter les touristes.
Il y a aussi le mont Hakodate qui domine la ville.
Un téléphérique y mène, mais là encore j'ai préféré les chemins de traverse pour y monter à pied.
Le trajet sous les arbres est assez agréable, et on y est tranquille.
Ça démarre par un petit escalier, et un chemin serpentant sur le mont permet de monter jusqu'en haut.
Ce petit chemin fut une vraie bénédiction, pas trop pentus, il a permis de faire une approche à mon rythme du sommet en prenant le temps de pouvoir s'arrêter.
Près du sommet il y a une ancienne place de batterie anti aérienne qui subsiste, on y va par un petit escalier dérobé, à côté duquel on peut facilement passer si on ne connait pas.
ensuite il ne reste pas grand chose pour arriver au sommet, et attendre la nuit pour faire la fameuse photo de la ville en contrebas situé entre deux côtes et permet donc de la voir dans son intégralité.
En attendant j'ai pu faire des photos du coucher de soleil.
arrive enfin la nuit, la foule massée sur les escaliers qui mène à la station du téléphérique cherchent une place près de la balustrade permettant d'avoir une jolie vue.
A l'opposé du mont Hakodate, on trouve un fort à la Vauban qui se visite, caractéristique de l'architecture militaire du milieu du 19 ème siècle, jusqu'à sa fin.
Rien de particulier sur ce fort, la possibilité de faire le tour des remparts.
Une expo dans des bâtiments sur la place centrale, et un endroit agréable pour y passer une après midi, avec de l'espace pour se poser
Voilà qui clôt cette deuxième partie dans le nord du Japon.
Ps: je ne vous ai pas dit, pour ceux qui connaissent, j'ai croisé CHI.
(=^-^=)