En Avril 2011 j'ai effectué mon premier voyage au Japon.
Deux semaines avant de partir il y a eu la triple catastrophe du Tremblement de terre magnitude 9,2, le plus fort jamais enregistré depuis que les instruments de mesure existent, suivi du tsunami sur Sendai et sa région côtière, et enfin la catastrophe de la centrale de Fukushima.
Aujourd'hui encore il est impoli d'aborder le sujet avec un Japonais si vous êtes étranger. Vous devez attendre que la personne l'aborde avec vous tellement ce fut un traumatisme.
Bien sur la question s'est posée, "je vais au Japon, ou j'annule ?"
J'attendais ce voyage depuis longtemps, mais les risques étaient bien présents, avec des informations contradictoires sur le plan de la sécurité nucléaire, et des médias dépassés par les événements.
Pour anecdote, je me rappelle l'envoyé spécial de France2 déplacé de Tokyo à Osaka, soit environ 500 km, réveillé en pleine nuit dans des rues désertes, pour expliquer qu'il ne sait pas grand chose de plus que ce que les médias disaient, parce que pas au bon endroit...
Donc dans ce genre de cas, on se fait sa propre opinion et on assume une décision.
Personnellement j'ai fait joué la communauté Japonaise couchsurfing de Tokyo et Kyoto, ainsi que les ressortissants étranger sur place pour avoir des réponses. Et j'ai posé une question simple, est ce déplacé et inconvenant de venir dans un pays frappée d'une telle catastrophe en tant que touriste ?
Est ce que je ne risquais pas d'être taxé de voyeur ?
Des Japonais(es) m'ont répondue que, un, ça leur ferait du bien de voir des gens arriver et non pas fuir. Et que deux, quitte à venir au Japon, autant faire utile en faisant fonctionner l'économie locale et aller à l'hôtel, plutôt que faire du couchsurfing.
Donc j'ai pris ma décision, j'ai été au Japon, et je n'ai pas regretté.
collégiennes à Kyoto
comme j'ai voulu faire utile et que je suis en contact avec des familles dans le cadre de mon travail, j'ai fait une collecte de vêtements que j'ai emmené avec moi dans un gros sac.
Contact avait été pris avec Jade, couchsurfeuse de Tokyo qui se rendait utile auprès de sans abri, suite à la catastrophe.
Arrivé à Tokyo j'avais prévus de filer sur Shinjuku, pour lui remettre le sac de vêtements, puis prendre un bus de nuit pour Kyoto. Ce qui fut fait.
Bon je ne vous cacherais pas que les 24 premières heures au Japon c'est la panique totale.
Changements de langue, de façon d'écrire, d'habitudes culturelles, de comportements, le dépaysement est total.
Personnellement je me suis pris une grosse claque.
Je suis tombé raide dingue amoureux du Japon.
C'est là bas que j'ai enfin compris ou était ma place, c'est là bas que je me suis sentis bien depuis très longtemps, c'est là bas que je me sens chez moi.
Femmes en yukata (kimono léger) du dimanche, Kyoto
Certes j'y étais comme touriste, et je connais le vieux débat à propos du prétendue "racisme" des Japonais.
Je n'en ai cure...
Les Japonais se sont volontairement isolés du monde pendant la grande majorité de leur histoire. Associé à une mentalité insulaire cela explique pas mal leur comportement.
Leurs notions de "Honne / Tatemae", respectivement : Honne, le désir et les opinions personnelles, et Tatemae, la façon de se comporter en public, l'obligation sociale, aide à comprendre la mentalité Japonaise.
Ces deux notions associées explique pourquoi, nous voyons les Japonais hypocrite en Europe, et pourquoi les Japonais(es) se plient à la notion de groupe et se respectent.
En France la franchise est vu comme une qualité, mais au Japon on ne parle pas de ses sentiments personnels. La sphère privée est beaucoup plus importante, c'est le Honne. De même chaque Japonais(e), aura à coeur le matin en se levant de tout faire pour avoir l'harmonie autour de soi, et y contribuer, c'est le Tatemae.
Pour ma première critique/analyse de film j'avais pensé à Godzilla, mais le film m'a déçu et ça m'embêtait de commencer par une critique négative.
Et puis la semaine dernière j'ai assisté à une conférence de Michael Lucken, professeur à l’INALCO, spécialiste de l’art et de l’histoire du Japon moderne.
Il a analysé le film "Le vent se lève" d'Hayao Myiasaki, et là tout est devenus plus clair.
Quand j'ai vu le film, j'avais des impressions sur lesquelles je n'arrivais pas à mettre des mots, ce que j'ai pu faire grace à cette conférence. Je vais donc vous livrer mon analyse agrémentée de celle de Michael Lucken.
Le film fait référence à un poème de Paul Valery, le cimetière marin, dont la dernière strophe commence par ces vers :
Le vent se lève!... Il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
Il y a également une nouvelle de Tatsuo Hori, dont l'intrigue amoureuse servira à Hayao Myiazaki pour relation entre Jiro et Nahoko.
Le film sortis au Japon en aout 2013 a fait polémique, parce qu'il présente une image d'un Japon défait, et un constat d'échec. Et a été ressentis comme une fable pacifiste dans un contexte ou la remilitarisation du Japon a été posée par Shinzo Abe, le premier ministre, avec changement de la constitution.
Étrangement en Corée du sud le film a fait polémique, parce qu'il a été vu, au contraire, comme un film militariste.
Comme quoi, on voit bien ce que l'on veut dans une oeuvre cinématographique.
En France, le film a été quelque peu éclipsé par l'annonce du retrait d'Hayao Myiasaki de la réalisation.
Certes ce n'est la première fois qu'il a annoncé son envie d'arrêter la fabrication de films (la première fois date de "Princesse Mononoke"), mais cette fois ci des éléments laisse à penser que ce sera son dernier film.
D'abord il a argumenté en disant qu'un film lui prenait 3 ans à faire, et qu'à 77 ans cela lui prenait trop d'énergie. Et puis il a déclaré qu'il souhaitait se recentrer sur le musée Ghibli. De plus ce film est le plus personnel de sa carrière. Autant d'éléments qui laisse à penser qu'il ne reviendra pas sur sa décision.
Comme ce film est très probablement le dernier, il a valeur de testament, impression renforcée par l'aspect très personnel du scenario.
Ce film a ceci de particulier qu'il n'est pas destiné à un jeune public, ce qui est une première. Ensuite pour comprendre les clés données ici il faut savoir que la famille d'Hayao Myiasaki, son grand père et son oncle, avait une usine de fabrication de pièces détachées d'avion, pour l'aviation Japonaise, Mitsubishi, et donc pour l'armée Japonaise. Et il on fabriqué des pièces qui ont été montée sur des avions "zéros".
Myiasaki a pu faire des films, certes, mais il a du faire des concessions sur la réalisation de ses films pour qu'il soient distribués et vu dans le monde. Ce qui qui fait une référence au mythe de Faust.
Ce film si personnel, l'est peut être plus encore en illustrant ce qu'aurait voulu faire Hayao Myiazaki dans son oeuvre et qu'il a du mettre de côté pour faire des compromissions sur la réalisation et la distribution, assurée par Disney.
Le film s'ouvre par cette séquence ou l'on voit Jiro Horikoshi monter dans un avion factice sur le fait du toit pour s'envoler dans une séquence onirique.
Une des différence est l'absence de situation fantastique, remplacée par de l'onirisme.
L'avion finit par avoir des ailes et on assiste à un vol sur fond de soleil levant, allégorie au Japon, mais aussi au mythe d'Icare.
Le jeune Jiro Horikoshi ne peut pas voler parceque porteur de lunettes, mais comme il est passionné d'aviation il veut fabriquer des avions, pas n'importe quels avions, des beaux avions.
Toujours dans un rêve il se choisit comme mentor l'ingénieur Caproni, qui a réellement existé et dont les manufactures ont fabriqué le Ca.309 dont le surnom "Ghibli" a donné son nom aux studio fondés par Hayao Myiasaki...
Encore des doutes sur l'aspect très personnel de ce film ? ^^
Caproni lui apparaitra en rêve dans les moments de doutes et difficiles.
Mais Caproni va aussi l'influencer dans ses choix à faire, et donc Jiro qui veut faire de beaux avions, va finalement finir par travailler chez Mitsubishi, sur un modèle de chasseur zéro.
Et là le film prends une dimension Faustienne, pour fabriquer des avions il va sacrifier sa volonté de faire de beaux avions, à celle de pouvoir faire des avions, mais de guerre, et donc des engins de mort.
Si on se rappelle le voyage de Chihiro, on a en mémoire la façon de traiter les volumes dans ce film, verticalité pour tout ce qui concerne le pouvoir et l'argent, caractérisé par le batiment des bains ou l'on a les porcs que l'on va manger tout en bas, et Yubaba tout en haut qui dirige l'établissement de bains. Et puis on a l'horizontalité évoquant plutôt l'apaisement et la tranquillité au travers du voyage en train.
Dans "le vent se lève" les angles sont très souvent oblique, et avec des lignes brisées, les plans sont en diagonal et les situations filmées de façon transversales.
Si on pousse un peu plus loin, on remarque que même les décors et les personnages ont ce motif de ligne brisée, dans leur col de veste et chemise sous le visage, dans les motifs des kimonos, et enfin dans les ailes du prototype sur le lequel travaille Jiro.
Ce prototype a certes existé, mais construit en nombre mineur (une quinzaine d'exemplaires) contrairement au zéro qui a été massivement produit.
Et l'avis de Michael Lucken, que je partage, est que ces lignes brisées sont le symbole de son rêve brisé, et donc de la référence au mythe Faustien.
D'ailleurs si on regarde bien, le personnage de Jiro au début est habillé soit en kimono traditionnel, soit en veste a col Mao, donc sans le cou enserré dans ce motif de la ligne brisée.
Jiro commence à porter la cravate et la veste quand il travaille sur son modèle d'avion de chasse zéro.
Les plans montrent des lignes de chemin de fer, des toit oblique, bref des lignes transversales, diagonales, voir brisée.
Cette dimension avec le mythe Faustien est quand à lui renforcé par ce voyage en Allemagne et la rencontre avec des ingénieurs Allemands de Junkers, supposé être des alliés mais qui traitent les Japonais avec morgue.
D'ailleurs le Junker vu dans le hangar a un coté monstrueux, un peu comme le serait le diable avec qui on signerait un pacte.
Il y a d'ailleurs dans ce voyage en Allemagne la seule scène incompréhensible du film, une course poursuite entre un homme et des militaires sans que l'on en comprenne les tenant et les aboutissant.
qu'a voulu nous dire Myiasaki ?
Mystère...
Peut être nous montrer le climat confus et tendu qui régnait en Allemagne à ce moment là entre les militariste de Ribbentrop et Hitler cherchant à accéder au pouvoir, et les opposant de gauche qui les combattaient, mais ce ne sont là que supputations.
Jiro revoit Caproni dans un rêve qui lui annonce son dépit de voir les hommes transformer les avions, qui pourraient être de formidables inventions, en machines de guerre et qu'il va prendre sa retraite.
Après ce voyage Jiro va travailler sur un modèle de chasseur zéro dont le vol d'essai sera un échec, épuisé il va donc aller se reposer dans une auberge à Karuizawa ou il va rencontrer de nouveau Nahoko Satomi qu'il a déjà rencontré dans un train le menant vers Tokyo, ou il ont été séparé par le tremblement de terre du Kanto de 1923 et ses conséquences, incendies et destructions.
Nahoko qui est atteinte de la tuberculose va délibérément faire le choix de sacrifier leur relation pour que Jiro puisse faire son travail. On retrouve une fois de plus la référence au mythe Faustien, une fois le pacte signé, rien ne peut venir se mettre en travers de sa route.
On retrouve aussi des éléments récurent dans les films de Myiasaki, le sens du sacrifice, le gout pour l'effort et le travail, même difficile.
Nahoko va donc aller dans un sanatorium et en revenir mieux.
Mais pour laisser son mari, Jiro, travailler sur le chasseur zéro, elle va lui cacher son état, et ce n'est que la soeur de Jiro, Kayo Horikoshi qui est médecin, qui va s'apercevoir de la gravité de son état et le révéler à Jiro.
Nohoko s'enfuira plutôt que de détourner Jiro de sa "mission" et lui laisser de bons souvenirs.
Le vol d'essai suivant est un succès et Jiro a le pressentiment à ce moment là que Tohoko est morte.
S'ensuivent des images de bombardiers zéro partant accomplir leur missions. On peut d'ailleurs raisonnablement penser que ces avions sont en fait des kamikaze. Impressions renforcées par une déclaration d'Hayao Myiazaki lors de la sortie du film disant que si il avait eu l'age à l'époque, et pris dans la tourmente de la guerre, il se serait surement enrôlés dans les kamikaze.
Le film se termine enfin par cette scène ou Jiro traverse un champs ou repose des carcasses d'avions brisées, il rencontre alors Caproni à qui il fait part de son malaise d'avoir aider à produire des avions qui ont détruit. Caproni lui montre le ciel remplis d'avions divers que vont rejoindre les carcasses des avions fait par Jiro, puis Caproni lui dit qu'il peut être fier, et lui dit de penser à ce qu'il a de plus cher, Jiro aperçoit alors Tahoko, celle ci lui dit de vivre sa vie, jiro la reme
rcie en larme et retourne auprès de Caproni.
On a donc ce retour au mythe Faustien, symbolisé par Caproni, et dont le prix à payer est le sacrifice de Tahoko.
L'avion aux ailes brisés revient à la scène d'ouverture et à la référence au mythe d'Icare, ainsi qu'a sa funeste fin.
Même si Myiazaki choisit rarement de fin pour ses films, laissant plutôt le spectateur choisir, une fois encore, ce film se distingue par sa fin sous forme de constat d'echec.
Cela fait de ce film quelque chose de très pessimiste, mais Myiazaki a déclaré dans une interview qu'il était très inquiet et pessimiste pour l'avenir des jeunes au Japon.
Certes l'oeuvre de Myiazaki est immense et a rayonné bien au delà du Japon, fabriquant une nouvelle esthétique comparable à notre époque à ce qu'on été les estampes du Japon féodal.
Ce week end profitant de la visite d'ami(e)s de Rennes venant spécialement pour l'occasion, j'ai été voir les expos Marvel au musée des arts ludique, et star wars identités à la cité du cinéma.
L'expo Marvel
Autant le dire tout de suite, ça a été une déception...
Le cadre du musée des arts ludique est sympa en bord de seine près de Bercy, et j'y retournerais bien pour une prochaine expo correspondant mieux à mon univers.
La seule photo que vous verrez est celle là, pour une simple et bonne raison, elles sont interdites à l'intérieur :(
Oui à l'heure des téléphone portable et smartphone avec apn intégré, il y a encore des lieux ou la prise de photos est interdite.
Et ça résume assez bien cette expo.
Les photos sont interdites parce qu'il y a beaucoup de matériel venant de licenses Marvel, mais surtout orienté films récents.
Certes il y a pas mal de planches aux murs dans les première salles, mais affichées les unes à coté des autres façon papier paint. Résultat la masse de pages collées sans aération réfrène quelque peu l'envie d'aller les regarder et de les lire.
Mais les pages présentées viennent de TOUT l'univers Marvel.
En dehors de ça pas mal d'objets venant des films Marvel, et ça fait toute la différence...
Recentré sur trois principaux univers, Captain América, Thor et iron man.
Certes les arts digitaux de ces univers présentés sont beaux, mais avec les visages des acteurs jouant dans les film le doute n'est plus permis sur l'origine.
Alors me direz vous ou est le problème ?
Le problème est que cette exposition est présentée comme une expo Marvel, pas l'univers cinématographique de Marvel, donc celui qui n'a pas aimé les films mais s'attend à voir des objets et documents des comics en sera pour ses frais.
Il y a donc un peu de X men en plus des trois licenses citées plus haut, quasiment rien de Spiderman (qui appartient maintenant à Sony, ceci explique cela (merci Max pour l'info ! ^^))
Et les autres super héros de l'univers Marvel sont plus survolé qu'autre chose.
Pour être honnête, les objets présentés sont tout de même de très belle facture.
Autre gros défaut de l'exposition, les panneaux explicatif sont réduit à leur plus simple expression, le nom de l'auteur, la date, le titre du film ou du comic, point.
Pas d'explications, d'éclaircissements, de détails, rien.
Et ne comptez pas sur la boutique pour vous rattrapez, c'est, un, horriblement cher, deux, très limité en choix, et trois, pas très beau.
L'expo Star Wars Identités
Expo très bien réalisée et qui a vraiment été pensée pour être interactive.
Vous êtes équipé avant d'entrer d'un écouteur et d'un récepteur qui se déclenche dnas certaines zones pour avoir des commentaires sur l'univers de star wars, ou la personnalité des deux principaux protagonistes suivis, Anakhin et Luke.
Le deuxième gadget est un bracelet qui permet de construire son identité, d'où le nom de cette expo, star wars identité. Au fur et à mesure vous allez déclencher des bornes interactives avec le bracelet et faire des choix, votre race, planète, style d'éducation, valeurs personnelles, expériences, classe, etc...
Jusqu'au dernier choix que je ne révélerais pas ici.
Ces choix permettront de "construire" un personnage qui est censé vous ressembler, et de vous le faire envoyer à une adresse mail.
Bémol, victime de son succès l'expo est pleine en permanence, il y a beaucoup de monde, et ça coince sur certaines bornes ou il y a beaucoup d'éléments à fournir, et pas à des endroits spécialement pratique.
Autre bémol, ce centrage sur Anakhin et Luke, pourra gêner certains fans d'autres personnages centraux, ou annexe.
Cela s'explique par le fait que ces deux personnages viennent de la même planète, mais subissant des éducations et expériences différentes, leurs choix seront complètement antagoniste, l'un rejoignant l'empereur, l'autre le combattant.
Ce qui au final est assez malin et donne de l'épaisseur au parcours interactif.
JE dois quand même dire que la matière d'objets et maquettes présentées regroupe TOUT l'univers star wars de l'épisode I à l'épisode VI.
La construction de son "héros" se fait par de classique questions que l'on a déjà vu dans des questionnaires de développement personnel, ou de psychologie, ce qui peut, comme le disait Élodie qui nous accompagnait, donner un aspect très "étude sociologique/psychologique" à cette interaction.
Ceci dit, même si le prix de cette exposition n'est pas donné (22€ sur internet), mais largement mérité, il faut admettre que de pouvoir s'approcher des costumes, maquettes, objets, accessoires, qui ont fabriquer le mythe Star Wars est unique, donne une sensation de familiarité et ne se renouvellera pas de sitôt.
Enfin, si la boutique n'est pas une cave aux trésors, elle est suffisamment fournie entre livres, artbooks, t-shirt, affiches (superbes celles de la reine Amidala, Dark Vador, Yoda, Boba Fett, entre autre), pour que chacun y trouve son compte, et à un prix raisonnable.
A ceux qui désirent voyager intelligemment, et solidaire, au Cambodge, je me permettrait de donner quelques conseils.
Déjà premier conseil, faites votre visa en France, ou dans votre pays de départ, avant votre voyage.
L'ambassade du Cambodge en France fait très bien les choses, et rapidement, j'ai eu mon visa en trois jours.
Vous pouvez aussi le faire à l'arrivée auprès du poste de douane dans l'aéroport, mais il vous faudra attendre assez longtemps avec toutes les personnes qui n'y ont pas pensé avant, ou viennent au Cambodge après un trip en Thaïlande ou au Vietnam.
L'eau du robinet est impropre à la consommation, mais méfiez vous aussi des glaçons dans vos verres, ils peuvent avoir été fait à l'eau du robinet.
Le Cambodge est un pays tropical, donc il y a des moustiques. N'hésitez donc pas à vous tartiner d'anti moustique/répulsif. Spécialement la nuit, car, d'après ce qu'on m'a dit, les moustique vecteur du paludisme sortent la nuit. Donc allez y avec l'anti moustiques, y compris si vous avez l'intention d'aller regarder le lever de soleil sur angkor Vat, par exemple...
Des blessés de guerre dont certains sont impressionnant par leurs mutilations, spécialement au visage, font l'aumône à la sortie de S21 (qu'on se doit de visiter par simple devoir de mémoire, mais ça c'est mon avis ^^). Il est très mal vu de ne rien leur donner, et c'est même grossier de les ignorer.
Par contre je n'ai jamais donné d'argent aux enfants, ou ados, qui font l'aumône près des temples du parc archéologique d'Angkor.
Le bon truc est de leur acheter ce qu'ils vendent, t-shirt, objets artisanaux confectionné avec des feuilles de palmier colorées, guides touristique.
D'ailleurs ça ne pas être idiot d'acheter son guide là-bas, vous le paierez peut être un peu plus cher, mais vous ferez un heureux.
Une autre idée, est de se fidéliser un moto taxi, ou conducteur de touktouk, selon vos notions de confort. Ils ne font que vous conduire, mais vous serez gagnant sur le prix si vous les prenez plusieurs jours, certains parle un français convenable, et si vous sympathisez avec eux, ils pourront vous montrer des coins sympa méconnus. Par contre soyez ferme et demandez des renseignements avant si ils veulent vous ballader à dans des endroits ou ils ont des plans pour servir de rabatteur.
Facile de les trouver, ils attendent devant les hôtels, et les sites d'Angkor.
A Siem Reap, à coté d'Angkor, il y a une association de masseur aveugle suite aux désastres de la guerre, formé par des kiné Français de l'association Krousar Thmey.
L'asie du sud est a une bonne tradition de massage, après une journée passé à crapahuter dans les temples, c'est super agréable de se faire masser, et en plus vous ferez une bonne action.
L'association gère plusieurs orphelinats d'orphelins de guerre et organise des spectacle de danse traditionnelle dans des restaurant de Siem Reap ou vous payez un petit supplément pour les aider.
L'autre bon plan, et l'hotel restaurant d'application Sala Baï.
Pourquoi d'application ?
Parce que c'est un hôtel restaurant de formation, et chaque nuit d'hôtel, plats mangé dans le restaurant participe à la formation des étudiants.
Pour exemple une nuit d'hôtel en chambre simple avec eau chaude, ventilateur, air conditionné, TV, coûte 20 $, et paye deux journées de formation pour un(e) étudiant(e).
5 ème et dernière partie sur mon voyage au Cambodge, avec le petit vermicelle de couleur sur le tournicoti sur la cerise sur le gâteau, Angkor Vat.
vue sur une partie des douves au couchant ou au levant, je ne sais plus
Je ne connais pas les autres merveilles construite par l'être humain, mais Angkor Vat mérite bien son surnom de "joyaux de pierre".
L'arrivée se fait par un pont qui surplombe des douves, qui ont une fonction purement religieuse et esthétique.
On peut d'ailleurs y voir des "petites mains" qui les nettoient pour qu'il y ai le moins d'algues, ou végétaux possible.
Rien que l'arrivée est impressionnante, j'imagine que l'effet produit par des visiteurs étranger, ou même des locaux, devait en imposer, c'était sûrement le but d'ailleurs.
Historiquement Angkor Vat a été édifié par le roi Suryavarman II au début du XIIe siècle ap JC
D'abord connu sous le nom de Brah Bisnulok (le saint monde de Vishnou).
Sous le règne du roi Javayarman VII au XIIIe siècle, l'empire Khmer a adopté le bouddhisme et le temple a été rebaptisé Angkor Vat (Vat terme d'origine Thaïe signifiant monastère), ce qui veut dire cité royale.
plan aérien d'Angkor
Le temple est une combinaison de plusieurs enceinte de plus en plus petites abritant trois prasat centraux qui donne cette forme reconnaissable.
À l'intérieur de la première enceinte il y a deux "bibliothèques" et deux bassins de chaque coté du chemin central.
Il est conseillé de venir tôt le matin, vers 5h, pour contempler le lever de soleil sur les bassins et l'accès central. C'est juste sublime...
Vous pouvez aussi venir au couchant, mais il y a encore plus de monde, et une fois la nuit tombée les moustiques se déchainent.
A l'entrée du temple comme à l'entrée de tout les monuments du parc d'Angkor, il y a des enfants, et des ados qui essaient de vendre des objets artisanaux, des guides, des flûtes, etc...
C'est l'occasion de parler de ces enfants, personnellement je n'ai jamais donné d'argent à des enfants, ou adultes qui font l'aumône, c'est mon point de vue, on peut ne pas être d'accord, mais je pense que ça encourage l'aumône.
Par contre je leur ai acheté des objets, fait la plupart du temps à la main et qui sont super beaux.
Ça permet de ramener des souvenirs originaux à vos ami(e)s ou votre famille et leur fait une rentrée d'argent.
Pour en revenir à Angkor Vat, les différentes enceintes comportent de multiples entrée, gardée par des nagas, créatures mi humaine, mi serpent. On trouve aussi beaucoup de bas relief d'apsaras, ces danseuses sacrées sortie du barattage de la mer de lait, qui fait partie intégrante de l'Hindouisme.
L'impression à l'intérieur des couloirs des enceintes et sujette à la méditation.
Les autres temples et sites du parc d'Angkor sont plus petit, donc on y croise beaucoup de touriste, du coup, difficile d'y trouver un coin tranquille pour savourer l'instant.
un des nombreux couloirs intérieur bordant une petite cour.
A Angkor Vat, il y a tellement de recoins et de couloirs avec de petites pièces qui servent d'intersections, que l'on peut facilement trouver un coin isolé et s'y poser pour humer l'atmosphère particulière qui s'y dégage.
des bas relief couvrent la quasi intégralité des murs relatant des moment de la vie quotidienne, de la vie royale, et de la mythologie Hindouiste.
Vous avez bien sur une fresque relatant le barattage de la mer de lait, épisode central de la mythologie Hindouiste.
Là vous avez la bataille entre Rama le ri des singes, et Ravana le roi démon a dix têtes qui a enlevé son épouse.
Plus loin ce sont des scènes du Ramayana (premier livre sacré des Hindouistes), avec ses scènes de bataille entre Mala, le dieu du mal, et Vishnou, Krishna.
Mala monté sur un buffle
Il y a toute une partie qui décrit les visions du paradis et de l'enfer. On voit les méritant monter au paradis, et les damnés descendre en enfer. Ce qui est frappant c'est qu'après on a le détail des tortures subies par les damnés qui ressemblent étrangement aux dessins et peinture réalisées par un survivant de S21, le lycée transformé en prison, interrogatoire, et lieux d'exécution.
Dans la partie centrale, il y a donc trois prasats, dont un qui domine. Normalement on peut y acceder, mais ils étaient fermés pour travaux lorsque je suis passé à Angkor Vat.
Pas grave, il y a largement de quoi faire sans ça.
N'hésitez pas à y consacrer la journée, ça vaut largement le coup.
Oui Angkor Vat est archi connu, oui c'est saturé de touristes, mais c'est juste incontournable.
Profitant du beau temps, et de courses à faire ^^, j'ai fait quelques photos à la Défense, ainsi qu'à Paris.
La Défense n'est sûrement pas le plus bel endroit de la terre, mais ses grands immeubles avec toutes surfaces réfléchissantes offrent de belle perspectives pour le photographe amateur.
Et puis la plupart des gens s'arrêtent au parvis pour la grande arche, mais plus loin il y a des coins quasi désert en parallèle de l'axe, grande arche, Neuilly, arc de triomphe.
Comme cette fontaine à la fin des terrasses de la Défense.
Quand à Paris, on a toujours l'occasion de tomber sur quelque chose d'incongrue, comme ce pianiste isolé devant l'opéra Garnier.
L'avant dernier jour de mon pass pour le site d'Ankor, et toujours pour respecter la chronologie du royaume Khmer, je suis allé à Angkor Thom, qui signifie "la grande capitale".
plan aérien d'Angkor Thom
L'entrée dans Angkor Thom peut se faire par la porte méridionale.
Elle est bordée d'un coté par une rangée de dieux, ou élues, et de l'autre par une rangée de démons.
A la grande époque Angkor Thom abritaient plus d'un million d'habitants.
La ville a progressivement grossie, jusqu'à sa déchéance vers 700 ap JC.
Il y avait tout un système de canaux pour amener de l'eau et irriguer cette ville.
La Bayon dont j'ai parlé dans un précédent article (Cambodge 3 eme partie) fait partie d'Angkor Thom.
Terrasse du roi lépreux.
Une des choses qui caractérise Ankgor Thom, sont ces deux terrasses, celle dites "du roi lépreux" (probablement le roi Javayarman VII), bordée de garudas, créatures mi oiseaux mi humaine.
L'autre terrasse est celle des éléphants.
terrasse des éléphants
Il y a aussi pas mal d'anciennes chapelles médicinales, il n'en reste que des prasats en pierre, mais à l'époque il y avait aussi nombre d'étals en bois aux pied de ces prasats.
Prasats des chapelles médicinales
La cité royale est composée de palais, de temples et de bassins.
Un temple montagne le Préah Pithu
On raconte que le Phiméanakas aurait servis d'écrin à l'union d'une nagini, créature mi femme mi serpent, et du souverain. Si le roi ne se rendait pas au rendez vous "amoureux", le malheur s'abattait sur le pays, si la nagini ne se rendait pas au rendez vous, la mort du souverain était proche.
De telle croyance étaient très populaires dans l'ancien royaume Khmer, puisque selon la légende, la naissance même du Cambodge serait dû à l'union d'un jeune Khmer, premier roi du royaume Khmer, avec la fille du roi des nagas, celui offrant en dot l'asséchement du Cambodge, alors recouvert par des eaux marécageuses.
Le Phiméanakas
Bien sur faire le détail d'Ankgor Thom prendrait un blog à lui tout seul et de nombreuses heures de détails et d'histoires.
Mais il y en a une qui est significative de l'époque.
Il y a dans Angkor Thom, un endroit appelé "le bassin de la reine", une piscine à ciel ouvert dont le bord est recouvert de bas relief représentant des animaux de la région, mythique, ou des scènes de la vie quotidienne.
Bas relief d'animaux de l'époque, d'un grand réalisme
On raconte que La reine de Javayarman VI se serait noyé dans ce bain prise de convulsions, le personnel de la cour la regardant se noyer parce que personne en dehors du roi n'était autorisé à la toucher...
Bas relief d'animaux mythiques
Après cela le roi aurait fait modifier la loi pour que ça ne se reproduise plus.
Enfin je voudrais rendre hommage aux invisible qui font le succès du site d'Angkor, les "petites mains, qui inlassablement nettoient, rénove, astiquent, sous un soleil de plomb et pas aux 35 heures.
Ouvrière au repos à l'ombre après la pause déjeuner.
Nettoyage des algues, et débris végétaux dans un des nombreux bassins d'Angkor.
Ramassage à la main des mauvaises herbes, pour assurer une bonne tenue et un bon entretien du parc d'Angkor.
Et puis ne pas négliger des rencontres inattendues.
On croise souvent des singes dans l'enceinte D'angkor Thom.